L'équipe de feu le «parrain» Francis le Belge, qui avait été tué dans un PMU de Paris, le 27 septembre 2000, par de possibles concurrents sur le marché clandestin des machines à sous, a été démantelée en région parisienne. Son bras droit, Joël le Turc, «un costaud avec la tronche de De Niro», et son «porte-flingue gestionnaire», Jean-Philippe O., alias le SS, qui ont repris les affaires du Belge, ont été attrapés mardi. La police leur reproche d'exploiter des jeux de hasard interdits. Les placiers qui installent ces logiciels de poker et de bingo dans les cafés ont été interpellés : «Fifi», 55 ans, Alain, 49 ans, Antonio, 43 ans, André et Marco. Les deux organisateurs présumés, «le Turc» et «le SS», ainsi que les cinq installateurs des machines ont été mis en examen hier soir par une juge de Pontoise pour «exploitation de jeux illicites», placés sous contrôle judiciaire et obligés de verser de fortes cautions. Ils risquent au maximum deux ans de prison.
Train de vie. Les têtes de réseau suspectées nient évidemment toute implication dans le monde trouble des jeux, mais ont du mal à justifier leur train de vie luxueux et leurs investissements immobiliers. Bien sûr, Joël le Turc essaie d'expliquer l'achat de son appartement dans les beaux quartiers de Paris (XVIe arrondissement) et de son 4 x 4 Mercedes par ses activités de gérant de deux bijouteries à Paris, et d'une société censée promouvoir des artistes. Mais les enquêteurs soupçonnent un business plus occulte. Les tenanciers