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Libération

Liberté pour les Roumains de Choisy.

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Le tribunal de Créteil a refusé de prolonger une quarantaine de rétentions.
publié le 6 décembre 2002 à 2h02

Sarkozy croyait sans doute avoir tout prévu. Ayant promis de «traiter l'ensemble de la question des campements sauvages de Roms dans le Val-de-Marne d'ici à fin novembre», il avait, mardi matin, fait procéder à l'évacuation des camps du Val-de-Marne (dont celui de Choisy). Sur les 163 Roms tombés dans ses filets, certains étaient promis à un retour forcé vers la Roumanie. Pas de chance pour le ministre de l'Intérieur. Une quinzaine d'avocats du barreau du Val-de-Marne se sont activés en urgence à la défense des Roms. Après avoir épluché un à un tous les dossiers, ils ont débusqué une série de fautes de procédure. Résultat, hier soir, le tribunal de Créteil a dû ordonner la mise en liberté de 40 des 62 Roms placés en rétention et visés par une procédure de reconduite à la frontière. Motif : la préfecture ­ qui annonçait hier son intention de faire appel de cette décision ­ n'a pas fourni en temps et en heure au tribunal toutes les pièces utiles, en particulier le procès-verbal d'interpellation. «En conséquence, disons n'y avoir lieu à la prolongation du maintien en rétention», a décidé en ces termes le tribunal dans une affaire plaidée par Me Gregogna.

Le juge des libertés a prévu de continuer l'examen de douze autres cas ce matin. Selon l'un des avocats du collectif qui assure la défense des Roumains, les mêmes irrégularités se retrouvent dans tous les dossiers. C'est «une sacrée claque pour Sarkozy et pour ses méthodes», réagissait hier un responsable de Médecins du monde, i