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Libération

La gendarmerie entame sa révolution des képis

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Répartition géographique, taille des brigades, uniformes... La «modernisation» débute en janvier.
publié le 7 décembre 2002 à 2h02

Le nouveau gendarme est arrivé. Il sonne la fin d'une époque pour les 100 000 pandores de France. Adieu pantalon en tergal et laine bleue avec son «pli impeccable». Adieu petites brigades de campagne et voitures poussives. Dans la vague de modernisation qui l'attend pour 2003, le gendarme pourrait même y laisser son képi. Libération s'est procuré la circulaire que le ministère de l'Intérieur a adressée aux préfets le 23 septembre. On y apprend que les gendarmes devront apprendre à oeuvrer dans des «communautés de brigades», où ils pourront être disponibles 7 jours sur 7. Le planton est désormais «chargé d'accueil», histoire de se rapprocher du citoyen. Et des sociétés spécialisées dans la communication seront chargées d'enseigner aux militaires la «culture téléphonique du public».

Partage. L'organisation territoriale, qui n'a pas bougé depuis plus d'un siècle, est revue de fond en combles. L'heure est donc aux «communautés de brigades» censées fédérer hommes et moyens. «Qu'est-ce qu'une brigade avec six gendarmes peut bien assurer comme patrouille de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, dans un canton ?», questionne Nicolas Sarkozy qui veut des gendarmes et des policiers «là où se trouvent les délinquants». Le redéploiement géographique de la police et de la gendarmerie, comme le nouveau partage de leurs zones de compétences, accompagneront cette réorganisation des brigades. Avec l'enjeu, selon Sarkozy, «de la cohérence et d'une meil leure couverture des territoires dont la dém