Un avertissement, pas un blâme. La manifestation nationale pour la défense du service public d'éducation qui s'est déroulée hier à Paris à l'appel des principales organisations du monde éducatif (1) a rassemblé entre 25 000 et 40 000 personnes. La veille, Gérard Aschieri et Jean-Luc Villeneuve, patrons de la FSU et du Sgen-CFDT, avaient fixé l'étiage de la «vraie réussite» à 50 000. Chacun s'employait néanmoins à expliquer que cette mobilisation en demi-teinte n'était pas un échec, malgré la sous-représentation de la «RP» la région parisienne , accusée par nombre de manifestants d'avoir délaissé ses obligations militantes pour les courses de Noël.
Déficit. Côté mots d'ordre, rien de neuf par rapport au mouvement du 17 octobre. Lors de cette journée de grève suivie à 44 % selon l'Education nationale, plusieurs manifestations académiques avaient réuni environ 50 000 personnes. Hier, à Paris, la banderole de tête de cette première manifestation nationale de l'ère Ferry ratissait large : «Jeunesse, éducation, recherche : pour une priorité des moyens et du service public, pour la réussite de tous.» Cible principale des manifestants, le budget 2003 de l'Education, en hausse certes, mais de 2,2 % seulement. A la clé : 5 600 suppressions de postes de surveillants et le non-remplacement de 20 000 aides-éducateurs (emplois-jeunes dans les écoles) en fin de contrat. Sans parler des 10 000 aides-éducateurs qui devraient démissionner comme chaque année après avoir trouvé un emploi ou p