L'enseignement privé musulman reste balbutiant. Un premier collège a ouvert discrètement en octobre 2001 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sans autorisation préalable. On peut pourtant s'attendre à voir les demandes de création d'établissements musulmans se multiplier. La demande est forte, comme le montre la hausse spectaculaire du nombre d'élèves d'origine musulmane dans l'enseignement catholique. La loi donne liberté d'ouvrir une école privée sous certaines conditions : pour une école primaire, une demande doit être adressée au maire avec copie au procureur et à l'inspection d'académie. Le casier judiciaire du promoteur du projet doit être vierge et sa qualification d'un niveau équivalent à celui d'un instituteur. Pour un collège ou lycée, le directeur doit en outre avoir rempli durant au moins cinq ans les fonctions de professeur et de surveillant. La loi Debré du 31 décembre 1959 dit qu'après une période d'observation de cinq ans un établissement privé peut obtenir un contrat d'association. Il se trouve alors «associé» au service public, l'Education nationale prenant en charge une partie des coûts de fonctionnement et le paiement des salaires des enseignants. L'immense majorité des établissements privés sont dans ce cas. Le privé «hors contrat» ne scolarise que 40 000 élèves tandis que le privé sous contrat en accueille 2 millions dont plus de 90 % dans l'enseignement catholique. On compte moins de 30 000 élèves dans 252 écoles juives. Pour négocier leur «contrat d'a
Repères
Le privé presque exclusivement catholique
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par Alain Auffray
publié le 16 décembre 2002 à 2h09
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