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Libération

Chassé-croisé Guigou-Sarkozy

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A Bondy, le ministre et la députée se sont évités hier.
publié le 18 décembre 2002 à 2h11

Bataille médiatique dans les rues de Bondy. A 200 mètres l'un de l'autre, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, et Elisabeth Guigou, députée PS de Seine-Saint-Denis, ont chacun tenu une conférence de presse, hier, dans cette ville de la banlieue nord de Paris. Le premier, dans un commissariat assiégé par les manifestants et les journalistes, et la seconde, quelques heures plus tôt, devant sa permanence électorale. Les arguments ont volé bas, et l'inimitié que l'on avait pu deviner la semaine dernière sur France 2 est devenue hier une guerre de tranchées.

«Bavure». Rappel des faits : invitée à porter la contradiction à Sarkozy lors de l'émission Cent minutes pour convaincre, Guigou avait évoqué à l'antenne une «bavure» commise, selon elle, au commissariat de Bondy. Fin novembre, une mère de famille, venue porter plainte après une affaire de racket dans l'école de son fils, se serait vu répondre par un fonctionnaire que c'est «une école de racaille», et qu'elle ferait mieux de changer son fils d'établissement. Cette scène a eu un témoin inattendu : une animatrice de ladite école élémentaire, venue au commissariat déclarer la perte de ses papiers. De retour à l'école, elle raconte la scène à son directeur, qui prend lui-même l'initiative de faire signer une pétition pour en informer les autorités, dont Elisabeth Guigou. Fin du premier acte.

Invitée par France 2, Guigou décide d'utiliser cette affaire pour mettre Sarkozy face à un exemple concret de dérapage policier. La suite