«Nous sommes émus. Ça arrive un peu trop souvent, et en peu de temps.» Les policiers de la brigade des mineurs de Paris sont «très remués». Hier matin, alors qu'il était placé en garde à vue dans leurs locaux, au cinquième étage quai de Gèvres, un homme a ouvert la fenêtre et s'est jeté dans le vide. Admis dans un état critique à l'hôpital Lariboisière, il est mort dans l'après-midi.
Cette affaire intervient après le suicide de Richard Durn, qui, en mars 2002, avait tué huit élus de Nanterre. Alors qu'il était en garde à vue, Durn s'était jeté par une fenêtre de la brigade criminelle, au siège de la PJ, quai des Orfèvres, de l'autre côté de la Seine. Les policiers avaient été mis hors de cause. Des travaux de sécurisation des locaux de la brigade criminelle ont été effectués depuis. Mais le chantier promis à toute la brigade celle des mineurs en fait partie n'était pas allé jusqu'au quai de Gèvres.
L'homme qui s'est tué hier était en garde à vue depuis lundi 9 heures. Il avait 38 ans, était demandeur d'emploi et donnait occasionnellement des cours de mathématiques. A la suite d'une plainte d'un mineur pour agressions sexuelles, l'enquête de la brigade avait permis d'établir qu'il faisait venir chez lui des garçons de 13 à 14 ans, et qu'il échangeait avec eux des rapports sexuels sans violence. Depuis le début de la matinée, hier, l'homme avait déjà été confronté à plusieurs de ses victimes. Selon les policiers, il se montrait «très fermé», «il ne reconnaissait pas les fait