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Libération

Le docteur Cosme menacé des assises

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A Nice, le tribunal souhaite requalifier la mort d'un patron de laboratoire.
publié le 20 décembre 2002 à 2h13

Marseille de notre correspondant

Suicide, accident ou crime ? Six ans après la mort de Pascal Vito, 48 ans, les errements de la justice niçoise ne permettent pas de le savoir. Mais on progresse. Hier, le tribunal correctionnel qui jugeait le docteur Dominique Cosme, 56 ans, pour homicide involontaire, s'est déclaré incompétent, constatant que «les faits sont de nature à recevoir une peine criminelle», ce que la partie civile répète depuis des années.

Patron de fait d'un laboratoire d'analyses médicales, Pascal Vito est décédé le 27 février 1996 dans son lit. On conclut d'abord au suicide. Mais le patron officiel du labo, le docteur Cosme, reconnaît lui avoir, à sa demande, injecté de l'Equanyl par intraveineuse, alors que ce sédatif ne s'administre que par voie intramusculaire (Libération du 21 novembre). Le docteur Cosme est donc poursuivi pour cet acte, qualifié par le parquet de «maladresse et imprudence», ce qu'il conteste. Selon le docteur Cosme, l'injection d'Equanyl est intervenue dix heures avant le décès, elle ne peut donc l'avoir provoqué.

Vente. Pourtant, une expertise démontre qu'une prise d'Equanyl à une dose mortelle a précédé de peu la mort. Depuis le début, la famille de la victime estime qu'il y a eu meurtre, dont le mobile serait de garder le contrôle du labo que Pascal Vito s'apprêtait à vendre. Lors de l'audience du 21 novembre, le substitut, Ludovic Dupré, a affirmé, selon Nice Matin, que «le crime était presque parfait». Il explique aujourd'hui que, «vu la