Mis en cause dans plusieurs dossiers entourant la mairie de Paris et le RPR, Michel Roussin vient de remporter son deuxième succès judiciaire. Comme l'indiquait mercredi le Monde, l'ancien ministre (RPR) de la Coopération ne fera pas partie des dirigeants du parti gaulliste présents au procès des emplois fictifs du RPR prévu à Nanterre fin 2003. Après avoir disjoint le cas du chef de l'Etat, qui possède désormais son propre dossier judiciaire (Libération du 16 décembre), le juge d'instruction a clos son enquête en début de semaine.
Michel Roussin ne figure pas parmi les personnes susceptibles d'être renvoyées devant le tribunal. D'abord mis en examen en août 1998, Michel Roussin, défendu par Me Pierre Haïk, a obtenu à deux reprises, en 1999 et 2001, l'annulation des poursuites. Il a finalement été de nouveau interrogé, mais cette fois en qualité de témoin assisté, un statut qui n'entraîne pas de renvoi devant le tribunal. Le premier succès judiciaire de Michel Roussin s'était traduit par le non-lieu rendu en 1995 par le juge Eric Halphen dans l'affaire des HLM de Paris, à l'époque instruite à Créteil et désormais traitée par le pôle financier de Paris.
Le parcours judiciaire de l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac n'est cependant pas fini : il vient de recevoir, ainsi que plusieurs autres ex-collaborateurs proches du chef de l'Etat, une convocation pour le mois de janvier afin d'être mis en examen dans l'autre dossier d'emplois fictifs visant le RPR, conduit à Paris