L'hypothèse de la préparation d'une attaque chimique a été rejetée hier par la DST après l'analyse des deux flacons suspects saisis dans la planque de Merouane ben Ahmed à la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Ces produits en vente libre, le perchlorure de fer un oxydant et une substance de nature voisine un fixateur , s'utilisent plutôt pour «graver des circuits imprimés». Merouane ben Ahmed, 29 ans, sa femme et ses deux comparses, interpellés lundi avec quelques ingrédients pouvant servir à fabriquer une bombe, devraient être présentés aujourd'hui aux juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard.
Un cinquième homme a été rattrapé par la DST et placé en garde à vue hier. L'enquête a déterminé que le groupe de Ben Ahmed «préparait quelque chose, sûrement un attentat classique à l'explosif», et «stockait du matériel» pour ce «projet imprécis» et «pas imminent». En France, en Europe ou ailleurs.
L'Algérien entraîné en Afghanistan et aguerri en Tchétchénie, formé à la fabrication d'explosifs et doué pour l'électronique, aurait commencé à accumuler des pièces pour le système de mise à feu, comme des circuits imprimés. Sur les indications de gardés à vue, les policiers sont retournés mercredi dans l'appartement de la Cité des 4000 à La Courneuve et ont désossé une machine à laver qui recelait... des composants électroniques, selon le Parisien. Ils ont aussi trouvé un fer à souder, un voltmètre, une tenue de protection chimique et deux bonbonnes de gaz vides