Cornillé envoyé spécial
Bordant la cour de l'école Sainte-Anne à Cornillé (Ille-et-Vilaine), où s'égaient les enfants des trois classes de primaire et maternelle, un terrain vient d'être sommairement défriché. «C'est là que doit être construite une nouvelle classe, montre une institutrice. Mais avec ce qui se prépare...» Sur un panneau, près de l'école, une simple feuille annonce un «référendum le dimanche 22 décembre, de 9 à 17 heures, à la salle communale». La question : êtes-vous favorable au projet d'incinérateur SVPE (1) ? Une note en rose invite les électeurs qui seraient absents ce jour-là à prendre contact avec la mairie.
«Plusieurs personnes qui ne votent pas habituellement veulent savoir s'ils peuvent faire une procuration, indique la secrétaire de mairie. Même des non-inscrits voudraient voter !» Depuis deux semaines, le sujet occupe toutes les conversations. «On ne nous a jamais demandé notre avis», s'emporte Stéphane, jeune ébéniste venu faire quelques courses à l'uni que épicerie-boulangerie du village. «Eh bien, on va le donner, même si ça ne change rien.»
Quatre sites. Près de la caisse, une entrepreneuse en bâtiment s'empare d'une pile de notes annonçant la consultation, déclarée illégale il y a quelques jours par le tribunal administratif de Rennes : «Pour mes clients, précise-t-elle. Et si ce référendum est illégal, il faut changer la loi.»
Le 4 décembre, la Mission interministérielle pour l'élimination des farines animales (Miefa) a retenu quatre entreprises