Les quatre islamistes interpellés lundi à La Courneuve avec du matériel d'artificier ont été écroués vendredi. Merouane Ben Ahmed, sa femme, Mohamed Merbah et Ahmed Belhoud ont été mis en examen par les juges Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» dans le dossier sur «les filières tché tchènes» ouvert le 13 novembre. Ils ont aussi été visés pour la détention de substances dangereuses . Les magistrats ont acquis la conviction que ces jihadistes «préparaient un attentat classique à l'explosif», mais ils ne connaissent «ni la cible visée», «ni la date, ni le lieu», pas même le pays.
Bonbonnes. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur qui a fait le point sur l'opération de la DST, les gardés à vue ont «exprimé leur conviction jihadiste» mais n'ont pas avoué de projet. Cependant, «il ne fait guère de doute, compte tenu des éléments trouvés, qu'une ou plusieurs actions terroristes étaient en préparation à plus ou moins court terme». Dans «l'appartement conspiratif» de la cité des 4000, deux bonbonnes de gaz vides ont été découvertes, ainsi que «de nombreux composants électroniques, dont plusieurs montages pouvant servir de dispositif de mise à feu avec temporisateur». De plus, les deux flacons suspects analysés contiennent du perchlorure de fer pour graver les circuits imprimés et un autre mélange «utilisé pour raccorder des circuits électroniques». Ont aussi été trouvés 5 000 dollars et 20 00