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Libération

Evasion par une lucarne d'un haut responsable de l'ETA

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Iradi était en garde à vue au commissariat de Bayonne.
publié le 23 décembre 2002 à 2h14

Une quinzaine de centimètres de large, un mètre de long : telles sont les dimensions de la lucarne de la cellule du commissariat de Bayonne où avait été placé Ibon Fernandez Iradi, un important membre de l'ETA. Il venait d'être interpellé dans les Landes. Dans la nuit de samedi à dimanche, entre 2 et 3 heures, l'homme, décrit par la police comme «grand et mince», s'est faufilé par cette ouverture, censée aérer la cellule de dégrisement. Sa compagne, arrêtée avec lui jeudi dernier à Saint-Martin-de-Seignanx, avait été placée dans une autre pièce dotée d'une surveillance vidéo.

Précédent. «Une fois qu'on se faufile par cette lucarne, on peut sauter et retomber dans le couloir des gardes à vue. Il faut ensuite suivre une série de couloirs pour sortir», raconte un policier, qui souligne qu'«une évasion similaire a déjà eu lieu cette année mais que rien n'a été fait pour améliorer l'état des locaux». Iradi a franchi les grilles qui entourent le commissariat avant de disparaître. Il devait être transféré quelques heures plus tard à Paris, afin d'être interrogé par la section antiterroriste du parquet de Paris.

Une source policière pessimiste expliquait hier soir à l'AFP : «Il faut être réaliste, les Etarras sont des clandestins qui ont l'habitude de vivre en cavale.» Automatique en cas d'évasion, une enquête a été confiée à la police judiciaire. Hier, cinq policiers du commissariat ont d'ores et déjà été suspendus provisoirement par le ministre de l'Intérieur, après les premières ob