Les avocats des quatre dirigeants du groupe Buffalo Grill, mis en examen pour «homicides involontaires» dans l'enquête sur le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (Libération du 20 décembre) ne restent pas les deux pieds dans le même sabot. Ils vont déposer plainte, aujourd'hui, au nom du «numéro un du boeuf grillé» pour «diffamation et dénonciation calomnieuse» contre deux salariés qui ont accusé le groupe dans les médias.
Parallèlement, les avocats ont requête légale mais rare appelé le procureur de Paris à «communiquer». Ils souhaitent que soient diffusés tous les éléments qui paraissent «justifier l'ensemble des mesures judiciaires qui ont été arrêtées» contre leurs clients. «L'accusation procède seulement des assertions de trois membres du personnel évincés ou absents», affirment-ils. Selon Buffalo Grill, un contrôle sanitaire après l'entrée en vigueur de l'embargo sur les viandes britanniques, en 1996, avait montré que le groupe n'avait jamais importé de boeuf anglais depuis sa création, en 1980.
Une communication par «conférence de presse ou tout autre moyen officiel et public», permettra de clore «un débat qui, dans le temps présent, conduit une entreprise d'environ 6 000 employés au désastre» estiment les avocats. François Picart, PDG du directoire de Buffalo Grill, a, quant à lui, demandé à Nicolas Sarkozy de faire protéger «immédiatement» les restaurants du groupe, dont certains auraient «déjà fait l'objet d'agressions physiques de la part d'agricu