Marseille de notre correspondant
Sale temps pour la Camargue : le GIP (groupement d'intérêt public) environnement qui gère le parc naturel régional pourrait être déclaré illégal par le tribunal administratif de Marseille. C'est ce qu'a conseillé le commissaire du gouvernement, le 4 décembre, considérant que le GIP a été créé en 2001 par un arrêté préfectoral, alors qu'il aurait fallu un arrêté ministériel. Le parc pourrait ainsi se retrouver sans existence légale. Du coup, le président du GIP, Michel Vauzelle, par ailleurs président PS de la région Paca, a tiré la sonnette d'alarme, le 19 décembre. A ses yeux, il suffirait que le gouvernement légalise le GIP pour que la crise s'achève. Comme il semble traîner, Vauzelle accuse l'Etat de «se contredire en contestant le GIP qu'il a contribué à créer».
Mais les grands propriétaires privés de Camargue, qui contestent l'évolution du parc vers le GIP, se frottent les mains. Depuis 1970, le parc était géré par une fondation privée, qu'ils contrôlent de fait. Puis la gauche a mis en place le GIP en 2001, à la suite de problèmes financiers, environnementaux et légaux à la fondation (1). Les institutions qui subventionnent le parc (Etat, région, conseil général) ont estimé le GIP mieux à même de gérer l'argent public, de garantir le respect de l'environnement et la représentation des habitants.
Mais les grands propriétaires, qui y perdaient leur pouvoir, ont refusé d'y adhérer et contestent sa légalité. Du coup, le fonctionnement du parc