Nantes correspondance
Bientôt Noël. Elisée, Thomas, Peter et Juanito, bonnet jusqu'aux yeux, s'offrent un autre tour de luge sur la piste de neige bien damée. Face à la Loire. Skis et luges sont prêtés. Les moniteurs sont des étudiants en sport et des élèves d'un IUT de génie thermique.
Ils bombardent gentiment les gamins de boules de neige et lancent au passage un «ouvre les yeux !» à un skieur très débutant. Pour plus de sécurité, on skie ici sans bâtons, sur la pente douce. Dans un camion tout proche, l'usine à neige fonctionne en permanence, fournissant 20 à 30 tonnes par jour, juste sous la statue de sainte Anne, qui, en haut de sa butte, bénit les marins. «C'est du gros sel ?», demande un môme devant le canon à neige qui propulse son grésil. Les 120 tonnes de départ ont été étalées jeudi soir, à la pelle et à la brouette, par soixante-dix bénévoles de l'association de quartier.
A 38 mètres d'altitude, juste au-dessus de la Loire, la station de ski étend ses cinq cents mètres carrés pendant cinq jours, jusqu'au 24 décembre. L'an dernier, ils ont été 35 000 à se ruer sur cet équivalent de «piste verte» . Mais, cette année, la météo mouillée du week-end fâche un peu. Alors, on bâche quand il pleut, comme à Roland-Garros.
Girafes et plage. Nantes s'est habitué à un certain décalage de ses animations urbaines. Depuis la fausse plage de Copacabana, réalisée en charriant des tonnes de sable en centre-ville lors de la Coupe du monde de football en 1998, ou les fausses girafes arti