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Libération

Vent de fronde de fin d'année chez les médecins

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Dans le privé, ils s'opposent au «racket» des assureurs.
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publié le 27 décembre 2002 à 2h16

Des médecins obstétriciens libéraux et chirurgiens aux urgentistes en passant par les médecins de montagne : pour des motifs différents, un même vent de grogne souffle sur la santé en cette fin d'année.

Assurances. Hier, les chirurgiens libéraux ont rejoint les gynécologues obstétriciens dans leur volonté d'en découdre avec le pool d'assureurs, accusé d'imposer un diktat sur les tarifications des primes. Les premiers sont invités par leur syndicat UCF (Union des chirurgiens français) à «porter plainte dès le 2 janvier pour abus de position dominante». Les seconds menacent de ne plus effectuer d'accouchement ou d'actes de chirurgie gynécologique dans les cliniques privées si, d'ici une semaine, aucune solution n'est trouvée pour leurs primes en responsabilité civile professionnelle (RCP). A l'origine de leur mécontentement : la loi Kouchner de mars sur les droits des malades, qui oblige les médecins et établissements de santé à s'assurer pour pouvoir répondre aux demandes d'indemnisation de victimes de l'aléa thérapeutique. Mais les tarifs pratiqués par le Groupement temporaire d'assurance maladie (GTAM) sont qualifiés de «racket» qui «hypothèque la viabilité» de certains cabinets, par Jean-Marie Cousin, secrétaire général du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France. «Je payais 1 830 euros en 1994, 5 800 euros en 2002, et le GTAM me propose 16 200 euros pour 2003, un tel bond, c'est insupportable», calcule le Dr Jacques Meurette, président de l'UCF et chir