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Libération

Les fils de l'ombre de l'imam Benchellali de Vénissieux

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Menad, l'aîné, a été arrêté à Romainville.
publié le 28 décembre 2002 à 2h17

Lyon, correspondance

A nouveau, les regards et les caméras se tournent vers la tour 63 du boulevard Lénine, dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux. Et, à nouveau, l'on reparle de l'Imam Chellali Benchellali. De sa mosquée située dans un local au rez-de-chaussée de la tour. De ses fils, surtout. L'un, Mourad, 21 ans, a été arrêté l'an dernier par les Américains en Afghanistan. Il est détenu depuis à Guantanamo avec un de ses amis et voisins, Nizar Sassi, qui fréquentait également la mosquée de Chellali Benchellali. L'autre, Menad, vient d'être interpellé à Romainville avec trois autres personnes (lire ci-dessus). Il est soupçonné d'appartenir à un réseau islamiste terroriste lié à la «filière tchétchène». Leur père dit qu'il ne comprend pas ce qui se passe. Répète que ses fils ne sont pas des terroristes.

Vendredi, la prière de 13 heures a été annulée à la mosquée Abou Bakr. «Il y a trop de journaliste», explique un fidèle. L'imam Chellali n'a plus envie de parler. Le vieil homme est las, «fatigué», selon ses proches. Depuis un an, il tente de se défendre d'être à l'origine du mystérieux départ de Mourad et Nizar vers l'Afghanistan. Les deux jeunes fréquentaient sa mosquée. «Une coïncidence», soutenait-il à l'époque. L'interpellation de Menad, son fils aîné, le met de nouveau dans une position délicate.

Un imam respecté. Chellali Benchellali n'est pas un modéré. Ses prêches, de son propre aveu, se font volontiers radicaux. Mais il refuse que l'on assimile ce fondamentalis