Lyon de notre correspondant
Ce ne sont finalement pas une, mais deux mosquées qui ont été vandalisées, la semaine dernière, dans l'agglomération lyonnaise. Samedi, la façade de la grande mosquée de Lyon a été souillée de peinture, bleue blanche et rouge (Libération d'hier). Et dans la nuit de jeudi à vendredi, une salle de prière plus modeste, à Rillieux-la-Pape, dans la banlieue lyonnaise, avait été victime d'une tentative d'incendie. Les responsables du lieu de culte ont déposé plainte vendredi, et une enquête a été confiée à la brigade territoriale de Rillieux.
Calcinés. En arrivant pour la prière de l'aube, vendredi, peu après 6 heures, les fidèles ont découvert leur mosquée enfumée. Au sol, au centre de la salle de prière, une vaste tache noircissait la moquette, témoignant de la tentative d'incendie. Un peu plus tôt dans la nuit, une ou plusieurs personnes étaient montées sur le toit, prenant appui sur un tableau d'école abandonné près du bâtiment. Une trappe d'aération avait été forcée, et un produit inflammable jeté, avant d'être embrasé, sans doute à l'aide de prospectus publicitaires froissés et de bouts de bois. Certains ont été retrouvés, à moitié calcinés, à l'intérieur de la mosquée. Au sol, la moquette avait brûlé sur 15 mètres carrés. «Heureusement, elle était ignifugée. Sinon, la mosquée aurait disparu», soupire Hakim Chergui, responsable de l'association cultuelle qui gère le lieu.
Isolé au creux d'un vallon, sans voisin, le local appartient pour l'instant à l