Montpellier
de notre correspondante
Déjà menacé, le pélobate cultripède, un amphibien qui habite les mares du val de Durance, paraît en voie d'extinction. L'unique couple d'aigles Bonelli qui nichait sur les falaises de La Barben, entre Arles et Salon, a lui aussi disparu. Mais depuis la mise en circulation du TGV Méditerranée en juin 2001, les naturalistes saluent, en revanche, entre vallée du Rhône et vignoble des Costières, l'arrivée de l'hirondelle rousseline, d'un triton palmé, d'une sauterelle et de l'ambroisie. Contraints par la circulaire Bianco (1994) de procéder à deux bilans environnementaux après la mise en service d'une infrastructure de transport, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont créé, en 1999, un Observatoire de l'environnement placé sous le contrôle d'un comité scientifique. Celui-ci se réunissait hier à Nîmes.
Non coupables. A mi-parcours, le bilan des vingt-cinq études lancées et confiées à une centaine d'intervenants indépendants apporte de petites surprises. Malgré l'aménagement d'un plan d'eau, le pélobate cultripède est «probablement en voie d'extinction». «Cela n'est pas de notre faute», affirment RFF et SNCF. Les poissons déversés par les pêcheurs ont mangé ses oeufs. Les écologues du Conservatoire études des écosystèmes de Provence (CEEP) ont en revanche découvert dans le lit de la Durance un triton palmé non signalé dans la région. Au dernier inventaire, ils étaient trois.
Le couple d'aigles Bonelli n'a pas pu être sauvé. Mais là aussi, RFF e