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Libération

Yvan Colonna : l'épreuve obligée de Sarkozy

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Cinq ans après, l'assassin présumé du préfet Erignac est toujours introuvable.
publié le 6 février 2003 à 22h08

«Cause sacrée», pour Jean-Pierre Chevènement, «frustration rétrospective», pour Daniel Vaillant, «question très importante», pour Nicolas Sarkozy : l'arrestation d'Yvan Colonna, meurtrier du préfet Claude Erignac, a inspiré aux ministres de l'Intérieur successifs des métaphores parfois téméraires, toujours déterminées. Mais ni les uns ni les autres n'ont pu, jusqu'à maintenant, retrouver et interpeller l'homme ayant appuyé sur la détente du pistolet MAS dérobé lors de l'attaque d'une gendarmerie.

C'était il y a cinq ans. Ce 6 février 1998, vers 21 heures, le préfet de Corse presse le pas en remontant la rue Colonel-Colonna-d'Ornano. Il a déposé sa femme au théâtre Kalliste avant de garer sa voiture sur le cours Napoléon. A-t-il prêté attention aux deux hommes qui attendent devant le restaurant le Kalliste ? A peine les a-t-il dépassés que l'un d'eux tire une première balle dans la nuque du préfet qui s'écroule. Deux autres balles seront tirées par le même homme dans le dos de Claude Erignac, étendu au sol.

«Fuite». Huit nationalistes en rupture de ban du FLNC doivent être jugés en juin prochain à Paris : Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Didier Maranelli et Marcel Istria, coordinateur du commando et guetteurs présumés, et Martin Ottaviani, chauffeur présumé, sont mis en examen pour «assassinat». Joseph-Antoine Versini l'est pour «complicité», accusé d'avoir participé à la préparation. Complicité, aussi, pour Vincent Andreuzzi et Jean Castella, considérés comme les «inspirateu