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Libération

Paris: la police évacue le gymnase Japy

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Cent cinquante sans-papiers s'y étaient réfugiés samedi afin de réclamer leur régularisation et l'arrêt des expulsions.
publié le 10 février 2003 à 22h10

La police a procédé à l'évacuation, hier soir après 21 h 30, du gymnase Japy, dans le XIe arrondissement de Paris. Le départ des sans-papiers s'est fait dans une atmosphère houleuse. Des sympathisants avaient rejoint les sans-papiers. Des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre et les pompiers ont évacué deux blessés. Selon la préfecture, aucune interpellation n'a eu lieu.

Le gymnase était occupé depuis samedi par 150 sans-papiers de différents collectifs. Un retour. Il y a presque sept ans, en mars 1996, les clandestins évacués de l'église Saint-Ambroise s'étaient réfugiés dans le gymnase. Pas pour longtemps. Au bout de deux jours, ils en avaient été chassés. 63 personnes avaient été interpellées.

Dans l'après-midi, la mairie de Paris avait fait savoir qu'une expulsion «n'était pas à l'ordre du jour». La Verte Khédidja Bourcart et le socialiste Pascal Cherki, tous deux adjoints de Delanoë, se sont d'ailleurs rendus sur place.

Après l'occupation de la basilique Saint-Denis en août dernier, les sans-papiers espéraient trouver ici un «espace de visibilité». Ils réclament «la régularisation de tous les sans-papiers, l'arrêt des expulsions et le rétablissement de l'aide médicale gratuite». L'occupation s'adressait surtout à Nicolas Sarkozy, en voyage officiel au Mali (lire ci-contre). «Nous ne nous trompons pas d'adversaire, promettait hier Romain Binazon, porte-parole de la coordination nationale. Sarkozy nous a roulés dans la farine. Il a fait des effets d'annonce mé