Orléans envoyé spécial
Ce fut une sacrée pagaille ! Tout le sud de l'agglomération orléanaise embouteillé par quelques véhicules stationnés sur le rond-point de la N 20 à La Source. Il est environ 18 heures, mardi dernier, quand les policiers débarquent, bientôt suivis de la presse locale. Qui sont les fauteurs de troubles ? Des agriculteurs ? Des enseignants ? Des chômeurs ? Stupeur, ce sont des gens du voyage et leurs caravanes qui ralentissent la circulation. Pire, quelques-uns s'adressent aux caméras régionales pour mettre en cause les élus locaux qui ne satisfont pas aux dispositifs prévus en matière d'aire d'accueil. Le schéma régional recense un besoin permanent de 400 places de caravanes, expliquent-ils, alors que le seul terrain existant n'en offre que 60, en raison, officiellement, de travaux.
Revirement. Ils sont une cinquantaine, soit une dizaine de familles, habitués à «voyager» ensemble, soudés par la foi : ils sont «chrétiens évangélistes». Depuis des générations, ces familles de manouches passent l'hiver dans la périphérie d'Orléans. Un temps, ils ont fréquenté le terrain créé par le syndicat d'agglomération. Mais celui-ci a longtemps été squatté par une famille qui l'a transformé en marché d'automobiles d'occasion. Ils ont préféré s'en écarter.
La reprise en main par une nouvelle équipe de direction a changé la donne. Mais, avec ses 100 places de caravanes, le terrain reste exigu. Ils ont alors pris l'habitude d'occuper les parkings plus ou moins utilisés d