l'effet Saint-Valentin n'épargne pas les publications scientifiques. Dans sa dernière livraison, l'hebdomadaire américain Nature révèle que deux tiers des gens qui se font la bise se penchent vers la droite. L'auteur de la découverte est Onur Güntürkün, de la faculté de psychologie de Bochum (Allemagne), qui a mis en rapport les embrassades et les fonctions asymétriques du cerveau.

Pour mener à bien son travail, le chercheur a effectué un casting aléatoire dans les halls d'aéroports et de gares, entre deux correspondances, sur les plages ou les parkings. Il a scrupuleusement observé 124 personnes en train de se faire une bise, «sans trop [se] faire remarquer», précise-t-il. Conditions à remplir pour figurer dans ses petits papiers : s'embrasser sur la joue, et non pas se rouler des palots, être face à face, ne pas porter d'objets à la main, ceux-ci risquant d'influencer le comportement. Que ce soit en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Turquie, 80 personnes ont effectué une approche de joue par le côté droit, soit 64,5 % des candidats, le reste ayant évidemment opté pour le côté gauche. «Je crains de ne pas avoir de scoop pour les amoureux, regrette le chercheur, s'aimer n'influence pas la façon de s'embrasser.»

Le cerveau, en revanche, si. Comme pour l'accolade, où deux personnes sur trois privilégient le côté droit, on avantage automatiquement notre pied, oreille ou oeil droit. On appelle ça être droitier, gaucher ou ambidextre. Cette étude nous rappelle que nous sommes des êtr