Braqueur aux petits pieds, Jean-Claude Bonnal, qui apparut aussi comme un piètre «menteur» au fil de son procès pour le vol à main armée de 290 000 francs du bureau de change du Printemps, le 24 novembre 1998, a été condamné hier à dix-huit ans de réclusion criminelle, le maximum des réquisitions : «Dix-huit ans pour avoir gardé des armes, c'est du lynchage, de l'acharnement judiciaire», avait tempêté «le Chinois» avant le verdict de la cour d'assises de Paris.
Les dénégations maladroites et les protestations d'innocence de ce banlieusard de 50 ans né à Saigon n'ont pas résisté à l'examen final du hold-up commis à 13 h 45, dans un bureau de change au rez-de-chaussée du grand magasin du boulevard Haussmann, rempli de clientes et d'enfants, d'employées et de vigiles (frappés à coups de crosse). «Faut pas être un génie du braquage pour comprendre qu'il y a d'autres endroits, moins risqués», a jaugé le commandant Marszew ski de la brigade de répression du banditisme (BRB), qui a dépeint Bonnal en voyou de bas étage dénigré dans le milieu : «A l'époque, c'est plutôt un raté du banditisme qui se fait arrêter fréquemment et s'acoquine avec des gens pas de son âge. Il a toujours foiré ce qu'il a entrepris et peut être dangereux dans une équipe.»
Ringards. L'avocat général, Philippe Bilger, a pris la mesure du tandem de losers composé de Mohamed Benamara (en fuite, absent du procès), qui, à 53 ans, a enquillé quatre peines de réclusion criminelle, et de son complice Bonnal, «fou et imp