Ecroué mardi, pour corruption et trafic d'influence (Libération d'hier), Jean-Louis Voirain, premier substitut au tribunal de Bobigny, est aussi soupçonné de pédophilie. Comme l'indiquait le Monde hier, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête après la découverte par les policiers, dimanche dernier, de photos d'adolescentes nues dans son ordinateur professionnel et dans une armoire de son bureau. Sa belle-fille l'une des filles de son épouse a aussi affirmé aux enquêteurs qu'elle avait été victime d'attouchements par son beau-père il y a quelques années.
Ces éléments, éloignés de l'enquête pour blanchiment menée par la juge, sont apparus après l'audition d'une autre fille du magistrat, ancienne employée dans une société d'un dénommé Robert Ghariani, en fuite depuis plusieurs mois. Cet homme d'affaires possède plusieurs entreprises en Seine-Saint-Denis, en fait des coquilles vides destinées à gérer des fonds en espèces. Des dirigeants de ces pseudo-entreprises ont affirmé que Voirain recevait des sommes en liquide de Robert Ghariani, parfois via son fils, un avocat parisien, Me Lionel Ghariani. Ce dernier a été mis en examen vendredi pour «complicité de blanchiment aggravé», par Isabelle Prévost-Desprez. Lors de son audition, Voirain a admis avoir reçu 27 500 euros des Ghariani père et fils, tout en niant une contrepartie. Il a aussi admis avoir des relations avec un ancien policier de la brigade financière qui l'informait sur des procédures judiciaires en cours. Il semb