Depuis lundi soir, le roi de la rumba zaïroise dort au violon. Shungu Wembadio, dit Papa Wemba, 53 ans, de nationalité belge, est soupçonné d'avoir organisé, moyennant finances, l'immigration clandestine depuis deux ans, en France et en Belgique, de plusieurs centaines de ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre). Papa Wemba a été transféré, hier après-midi, au palais de justice de Bobigny, où il a été mis en examen pour «aide au séjour irrégulier en bande organisée». Il a été entendu dans la soirée par le juge des libertés et de la détention et a été placé en détention provisoire, comme l'avait requis le parquet.
Fax. Une fausse note a accéléré l'arrestation de l'ambassadeur de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes) et de son épouse, mardi, à leur domicile d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Selon le ministère de l'Intérieur, un rapport d'écoutes sur le portable du chanteur aurait été malencontreusement faxé par les services du ministère de la Justice à une société de Papa Wemba, obligeant les policiers à intervenir. Le parquet de Bobigny se refusait, hier, à t»out commentaire sur ce couac.
Les enquêteurs de l'Office central de répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) ont commencé à s'intéresser à Papa Wemba en décem bre 2000, quand nombre de Congolais ont débarqué à l'aéroport de Roissy en se réclamant de l'orchestre Viva la musica, fondé par le chanteur (lire ci-contre). «To