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Libération

Ferry présente ses assistants d'éducation

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Le projet fait l'unanimité contre lui.
publié le 27 février 2003 à 22h42

La guerre d'usure continue. Luc Ferry a présenté hier en Conseil des ministres son projet de loi relatif aux «assistants d'éducation». Ce nouveau statut est destiné à remplacer celui de surveillant (MI-SE), mais aussi à pérenniser les fonctions remplies depuis cinq ans par les aides éducateurs (emplois-jeunes de l'Education nationale).

Comme prévu, ces assistants d'éducation seront recrutés par les établissements scolaires dans le cadre de contrats de droit public pour une durée maximale de trois ans renouvelable une fois, au lieu de cinq ans auparavant. Ils participeront également «à l'effort engagé pour améliorer l'accueil et l'intégration des enfants handicapés». Ainsi, selon le projet, ils prendront le relais des maîtres d'internat, surveillants et des emplois-jeunes «qui avaient été conçus comme un dispositif transitoire».

Tellement transitoire que les 26 500 surveillants et aides éducateurs dont les contrats arrivent à terme cette année ne seront «remplacés» que par 16 000 assistants d'éducation, restrictions budgétaires obligent. D'où la colère de nombre d'entre eux. Grèves et manifestations se multiplient depuis dans toute la France.

La dernière grève nationale, le 6 février, avait été ponctuée par des défilés de plusieurs milliers de personnes (Libération du 7 février). Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), instance consultative placée auprès du ministre de l'Education Luc Ferry, et les syndicats ont également rejeté ce projet de loi. Le Syndicat des enseignants (