Au bout de l'impasse, Villa des Marronniers à Nanterre (Hauts-de-Seine), la nuit du 9 janvier, dans le pavillon de la famille Benakli, la mère et la soeur auraient vengé la mémoire de Louiza, assassinée le 27 mars 2002, à 41 ans, par le tireur fou du conseil municipal, en frappant à mort son ex-compagnon, Abdelmalek Benbara, 41 ans. La matriarche de 79 ans, Sekoura, et sa fille Ouardia n'ont pas supporté la duplicité de ce député algérien du FLN, coureur de jupons.
Vie parallèle. De son vivant, Louiza Benakli adjointe au maire chargée de l'enfance, avocate des petites gens et soutien sans faille de la culture berbère avait vécu en union libre avec le bel informaticien, Abdelmalek Benbara, dont elle a eu une petite fille en 1999. Elle a toujours ignoré la vie parallèle de son compagnon. Après son décès, Abdelmalek Benbara a continué à venir dans sa «belle-famille» et à élever à mi-temps son enfant avec une soeur de Louiza. Une délégation parentale conjointe devait officialiser ce partage de la garde de la fillette de 4 ans. Mais la mère et les soeurs de Louiza ont appris que Benbara avait déjà une épouse officielle à Saint-Chamond, avec quatre enfants, ainsi qu'une troisième femme algérienne restée à Bab el Oued. Une trahison posthume aux yeux des parentes de Louiza. Le défunt père «travaillait durement aux fours dans une usine de Puteaux», selon Lina Paumier, une voisine. La mère, deux soeurs et un neveu occupaient la maison : «Des gens droits», dépeint la dame du 5 bis,