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Libération

L'Europe veut rouvrir la porte aux OGM

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La coexistence des cultures biologiques et transgénétiques inquiète les écologistes.
publié le 7 mars 2003 à 21h53

Bruxelles (UE), correspondance.

Comment assurer la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec celles qui sont traditionnelles et biologiques sans risque de contamination des unes par les autres ? Rien n'est encore décidé. Mais les réponses apportées par le commissaire européen chargé de l'Agriculture, Franz Fischler, dans une communication faite mercredi à ses collègues, font frémir les organisations écologistes et suscitent la polémique au sein des ministres de l'Environnement des Quinze.

Angle. Au nom de la liberté des agriculteurs de choisir l'agriculture qu'ils souhaitent pratiquer, le commissaire Franz Fischler envisage la question de la coexistence uniquement sous l'angle économique. «Il ne s'agit pas de risque ou de sûreté alimentaire, puisque seuls les OGM autorisés peuvent être cultivés dans l'UE», précise-t-il. 19 autorisations ont été accordées avant la mise en place d'un moratoire en 1999. Et Fischler ne cache pas son souhait d'obtenir sa levée prochaine. Résultat : la protection contre les risques de contamination des cultures transgéniques doit incomber aux agriculteurs traditionnels et bio, puisque ce sont eux qui en tirent les profits en vendant leurs produits plus chers. «C'est un non-sens», fustige Lorenzo Consoli, directeur pour les politiques européennes de Greenpeace. Même son de cloche du côté des parlementaires européens Verts qui estiment qu'une telle proposition ruine le principe pollueur-payeur. L'étonnement dépasse le cercle des écolos. «J