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Libération

Enfants de divorcés: l'alternance contestée

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Ce mode de résidence est de plus en plus remis en cause.
publié le 10 mars 2003 à 21h57

Une bougie, et déjà des gros soucis. La légalisation de la résidence alternée, qui permet aux parents, ou au juge, de fixer la résidence de l'enfant à la fois chez le père et chez la mère, fut la mesure phare de la réforme de l'autorité parentale adoptée le 4 mars 2001 : une semaine sur deux, trois jours sur sept ou une année en alternance, la loi a ouvert la voie à une «coparentalité» effective pour près de 2 millions d'enfants dont les parents sont séparés.

La semaine dernière, lors d'un colloque, cette innovation a fait l'objet d'une attaque conjointe lancée par la puissante Unaf (Union nationale des associations familiales) et le ministère de la Justice. Hubert Brin, président de l'Unaf, très écouté par l'actuel gouvernement, a demandé que l'on substitue «à la notion trop rigide de garde alternée» celle de «garde évolutive». Selon lui, le précédent gouvernement a «consacré la garde alternée dans une acception qui prête à toutes les interprétations, y compris les moins adaptées à certains âges. Aujourd'hui, les pédopsychiatres tirent la sonnette d'alarme». Il a été aussitôt relayé par la représentante de la chancellerie, Catherine Chadelat : «Certaines revendications traduisent plus une conception du droit A l'enfant que du droit DE l'enfant. Quand j'entends "il faut une garde alternée 50-50", on pense plus au droit des adultes. Dans la Convention internationale des droits de l'enfant, il est juste fait état du droit de l'enfant d'entretenir des relations avec ses deux par