Les associations Agir pour l'environnement et Priartem se sont déplacées hier au ministère de la Santé pour discuter de la dangerosité des antennes-relais de téléphonie mobile. Reçue par un conseiller technique, la délégation est repartie frustrée. «On attendait un rendez-vous depuis deux ans. Et nous avons obtenu beaucoup de réponses technocratiques», regrette Stéphen Kerckhove, coordinateur des campagnes de sensibilisation chez Agir pour l'environnement.
Seuils. Les associations venaient réclamer une révision à la baisse des seuils d'exposition du public aux antennes-relais. Ces seuils, fixés par le décret du 3 mai 2002, dépendent du ministère de l'Industrie. Le ministère de la Santé n'a donc «pas la main» sur ce dossier. Les associations rêvent d'étendre au territoire l'accord en cours de négociation entre les opérateurs (Orange, SFR et Bouygues Télécom) et la mairie de Paris. Cet accord, qui appliquerait le principe de précaution, prévoit que les seuils des antennes parisiennes soient 20 à 40 fois inférieurs aux normes légales, c'est-à-dire compris entre 1,2 et 2,5 volts par mètre. Mais ce qui se décide dans une mairie n'est pas applicable à tout le territoire, surtout que le ministère attend les conclusions de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement (Afsse), prévues pour la fin du mois. «Ce rapport sera probablement très proche des précédents», indique Stéphen Ker c kho ve. Sans intenter de procès d'intention, Agir pour l'environnement rappelle que l'