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Libération

Hérault : charge contre la décharge

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Le projet mobilise et soude les habitants d'une vallée du Haut-Languedoc.
publié le 12 mars 2003 à 22h00

Riols (Hérault) envoyée spéciale

En bas dans la vallée, au conseil général de l'Hérault, on les appelle «les Indiens». Ils vivent là-haut, dans les Hauts-Cantons. Ils sont géologue parisien à la retraite, hydrogéologue, ex-comédien et chercheur devenu apiculteur, enseignant, spéléologue, commerçant... Ils chas sent, chantent à la chorale d'Olargues, militent à Attac, «les rares activités qu'il y a chez nous pour tromper l'ennui». Ils ont choisi de vivre loin des villes, dans l'une des communes du parc régional du Haut-Languedoc, entre Bédarieux et Clermont-l'Hérault, au «pays des grottes et des torrents cristallins».

Sur la brèche. Un jour d'automne, sur une foire où il vend son miel, André Pruneddu, apiculteur à Riols, 700 habitants, est alerté par des clients d'un «projet de mégadécharge» dans son village. Il en parle à Jean Sabench, militant d'Attac comme lui et conseiller municipal chargé de l'environnement. Ce dernier se procure le dossier et l'épluche. De son côté, Marcel Cousture, chasseur, avait bien remarqué des aménagements de chemins là-haut sur la montagne et entendu parler d'échange de parcelles. «On croyait au départ qu'il s'agissait simplement de remplacer la décharge de Saint-Pons par une autre aux normes.» Géologue d'EDF à la retraite, Pierre Mailhé s'est installé à Saint-Pons-de-Thomières. Tous ceux-là et 500 au tres étaient à la première réunion publique organisée à Riols pour la création d'un centre de traitement des déchets ménagers ultimes sur la commune,