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Libération

L'empreinte du tueur de Mons dans le nord

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Une femme disparaît, un corps est retrouvé découpé.
publié le 12 mars 2003 à 21h59

Saint-Hilaire-sur-Helpe, Locquignol envoyée spéciale

Le dépeceur de Mons a-t-il traversé la frontière ? Le tueur en série, qui a tué, découpé et éparpillé les restes de cinq femmes dans la région de Mons, en Belgique, en 1996 et en 1997, a-t-il agi, il y a quelques semaines, dans le nord de la France ?

Le 19 février, une femme disparaît à Saint-Hilaire-sur-Helpe (Nord). Jeannine S., 59 ans, est veuve. «Une femme jolie, très coquette, et qui aimait la vie», dit une de ses voisines du village. Ce soir-là, elle dîne à Avesnes-sur-Helpe avec un ami, qui la dépose ensuite sur le bord d'une route, peut-être après une dispute. Depuis, elle n'est plus réapparue dans sa petite maison blanche, sur laquelle les scellés ont été posés hier par la gendarmerie.

Le 25 février, à quelques kilomètres de là, un sac poubelle contenant un bras et une jambe de femme est trouvé dans la Sambre, sur une base nautique au lieu-dit La Hachette, à Locquignol, un village situé au milieu de la forêt de Mormal. Hier, à La Hachette, le Café des pêcheurs était fermé. Sous les saules, juste deux pêcheurs, immobiles sous une pluie fine, quelques élagueurs maniant la tronçonneuse. Et une trace de peinture orange dans l'herbe, à l'endroit où les débris humains ont été repêchés.

Tronc. Le 4 mars, nouvelle découverte, à Vieux-Condé cette fois. Dans un autre sac poubelle, un tronc de femme flotte sur l'Escaut. Le dépeceur de Mons avait l'habitude, lui aussi, de déposer les restes de ses victimes dans des sacs plastique