Troubles psychiatriques, digestifs, nerveux, ou encore palpitations à foison chez les consommateurs... quelques cas de décès, notamment dans les milieux sportifs. Les Américains accusent aujourd'hui de tous les maux l'éphédrine et l'ephedra (voir ci-dessous), deux produits largement utilisés dans des compléments alimentaires à visée dopante ou amaigrissante. La semaine dernière, suite au décès suspect d'un jeune joueur de base-ball, le syndicat de la ligue nord américaine de ce sport a appelé solennellement ses joueurs à se passer de ces composés.
Interdits par le Comité international olympique (CIO), mais en vente libre aux Etats-Unis, l'ephedra et l'éphédrine ont déjà attiré l'attention du Sénat américain, qui envisage des auditions à ce sujet. La Food and Drug Administration (FDA), elle, réfléchit à réformer leur statut pour en faire des médicaments sur prescription.
Infarctus. C'est dans ce contexte un peu tendu qu'une revue médicale de référence, le JAMA (Journal of the Medical Association), vient de publier sur son site Internet avec quinze jours d'avance les résultats un peu inquiétants d'une vaste étude (1). Il s'agit d'une méta-analyse, dissection de toutes les données disponibles (soit 52 études incluant des milliers de personnes, sur 530 articles référencés).
En France, l'éphédrine entre dans la composition d'un certain nombre de produits locaux prescrits pour les rhumes ou les otites, d'un médicament contre le mal des transports et d'un produit homéopathique. «On