Pour la deuxième fois, le Parlement européen va se pencher sur l'avenir judiciaire d'un de ses députés, le préfet Jean-Charles Marchiani. Après avoir refusé, en février 2002, de lever l'immunité parlementaire de l'ancien collaborateur de Charles Pasqua dans l'affaire Falcone, le Parlement de Strasbourg est saisi d'une nouvelle demande dans ce dossier, mais aussi dans une autre affaire de commissions présumées occultes lors d'une vente de chars Leclerc aux Emirats arabes unis. Ces enquêtes ont été lancées à l'automne par le parquet de Paris après la transmission par un juge suisse d'éléments sur certains comptes bancaires du préfet. Le juge Courroye suspecte Marchiani d'avoir perçu plusieurs millions d'euros de commissions pour rétribuer son rôle d'intermédiaire alors qu'il était encore préfet ou membre du cabinet Pasqua. La procédure vise donc un «trafic d'influence» présumé. Un homme d'affaires, Yves Manuel, a confirmé devant le juge ces opérations. Comme l'indique le Parisien d'hier, la demande du juge Courroye, déposée début décembre, vient d'être signée et transmise au Parlement européen qui a deux mois pour se prononcer par le ministère français de la justice. «Nous devons la recevoir dans la semaine», indiquait hier un fonctionnaire au Parlement européen. Selon plusieurs sources, l'ordonnance du juge Courroye n'a provoqué aucun débat parmi les autorités judiciaires dont le feu vert était nécessaire. Cette ordonnance, très sévère pour le préfet Marchiani, irait jusqu'
Marchiani : demande de levée d'immunité
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par Fabrice Tassel
publié le 12 mars 2003 à 22h00
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