Menu
Libération

Sécurité routière : le matraquage efficace

Article réservé aux abonnés
Le nombre de tués chute, avant même le vote de la loi.
publié le 12 mars 2003 à 22h00

Le projet de loi sur la sécurité routière n'est pas encore à l'Assemblée. Pourtant, déjà, il y a des résultats. En février, le nombre de tués sur les routes de France a baissé de 35,8 %, soit 364 personnes contre 567 un an plus tôt. Le nombre des blessés suit le même mouvement : moins 29,1 %. Soit 7 058 blessés contre 9 951 en février 2002. Par ailleurs, les accidents corporels chutent de 27,3 % à 5 579 contre 7 673. Sur les deux premiers mois de l'année, la baisse du nombre des tués atteint 34,5 %. «Ces résultats de février 2003 prolongent la tendance estimée à 5 500 tués sur l'année 2003, que l'on observe depuis novembre 2002», commente l'observatoire.

Martèlement. Pourquoi cette baisse ? Est-ce la «possibilité» d'être contrôlé plus souvent ? C'est en tout cas une des explications avancées par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. De septembre 2002 à février 2003, il y a eu 30 % de plus de contrôles d'alcoolémie et 15 % de contrôles de vitesse. De quoi inquiéter les chauffards. Pour l'épidémiologiste Claude Got, ce résultat est la conséquence du martèlement quotidien des «messages répétés et brefs que la route peut tuer». Tout le monde se sent concerné. «Les policiers chargés de la sécurité routière disent : on nous prend au sérieux, et l'Etat prend au sérieux la sécurité routière», dit Got. Le sujet occupe et préoccupe. Comment expliquer le succès de l'émission Code de la route, le grand examen ? Le 26 février, les téléspectateurs étaient invités à repasser leur cod