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Libération

Diagonale du flou pour les pions

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Nouvelle mobilisation hier à Paris et à Toulouse contre le futur statut d'assistant d'éducation.
publié le 13 mars 2003 à 22h02

C'est, avec la décentra lisation, l'autre pomme de discorde entre l'Education nationale et les syndicats. Jeudi 20 mars, un projet de loi sera discuté à l'Assemblée nationale sur les «assistants d'éducation». Le texte a été présenté par Luc Ferry en Conseil des ministres, le 26 février. Il formalise la création de ce nouveau statut des tiné à remplacer ceux de surveillant ­ maître d'internat (MI) et surveillant d'externat (SE) ­ et d'aide-éducateur ­ les emplois-jeunes de l'Education. 16 000 postes sont prévus, soit 10 000 de moins que le nombre de surveillants et d'aides-éducateurs dont les contrats arrivent à terme cette année. Par ailleurs, on ignore tout des projets du gouvernement pour 2004. Or, dès janvier, c'est-à-dire quatre mois après la prochaine rentrée, d'autres aides-éducateurs arriveront en fin de contrat. Ainsi, sur le terrain, ce sont bien plus de 10 000 personnels de surveillance qui pourraient manquer à l'appel l'an prochain.

Gageure. Dans ce contexte ten du, surveillants et aides-éducateurs d'une part, syndicats d'autre part, multiplient les actions depuis novembre. Les premiers ont créé des collectifs de personnels précaires dans toute la France et enchaînent manifestations et grèves reconductibles. Hier encore, ils ont manifesté à Paris et occupé des bureaux du rectorat de l'académie de Toulouse. Ces grèves sont une gageure pour ces jeunes, qui ne peuvent pas se priver durablement d'un revenu qui leur permet juste de joindre les deux bouts tout en poursui