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Libération

Le Floch trop malade pour le procès Elf?

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Ses avocats ont plaidé sa remise en liberté.
publié le 13 mars 2003 à 22h02

Le tentaculaire procès Elf, qui doit s'ouvrir lundi pour une durée de quatre mois, va-t-il se dérouler sans la présence de l'un de ses prin cipaux protagonistes ? Les avocats de Loïk Le Floch-Prigent ont plaidé hier sa remise en liberté pour raisons médicales. Devant la cour d'appel, Me Lantourne a présenté l'affaire sans détour : «Ce n'est pas un chantage, mais il ne va pas pouvoir comparaître le 17 mars.» Atteint d'une nouvelle crise de psoriasis ­ mal soignée dans sa prison de Fresnes puisqu'elle nécessite un traitement spécifique ­, il ne dormirait que deux heures par nuit, ne supporterait plus la position assise. «Sans donner dans le pathos, c'est un homme en miettes, gravement handicapé avant un procès marathon», ajoute Me William Bourdon. En outre, sa détention ne lui permet pas de consulter les 44 000 pages du dossier Elf, «à moins d'élargir sa cellule de 50 m2 ou d'installer un branchement pour CD-Rom».

Le Floch-Prigent est incarcéré depuis le 31 janvier, sa con damnation en appel dans le volet Dumas de l'affaire Elf (trente mois de prison ferme) étant assortie d'un mandat de dépôt qui le prive de l'effet suspensif d'un pourvoi en cassation. S'agissait-il de le garder sous la main, de peur qu'il ne s'absente avant le procès principal ? «On risque alors l'effet inverse de ce qui était recherché», ironise Me Lantourne. La cour d'appel avait motivé le mandat de dépôt «compte tenu de l'ancienneté des faits». Argument «réversible» pour Me Bourdon : l'ancienneté est le plu