«Tout est prêt. Pourquoi attendre?», lâ che l'Elysée. En dépit de la guerre en Irak, Jacques Chirac a maintenu son calendrier. Ce matin, il va mettre en oeuvre un des trois chantiers de son deuxième mandat : la lutte contre le cancer. Et, du même coup, donner le point de départ à une semaine très «ciblée» qui verra, mardi et jeudi, le Premier ministre puis les ministres de la Santé et de la Recherche décliner le projet présidentiel.

«Le Président énoncera les grands princi pes, mais il évoquera aussi des recommandations précises», affirme-t-on dans l'entourage élyséen. Ce sera un plan en 70 mesures, fortement inspiré du rapport de la commission d'orientation sur le cancer (Libération du16 janvier). Et visant à faire face à la nouvelle urgence sanitaire. Car le cancer a totalement changé de dimension. Le rapport de la commission avait livré des chiffres saisissants : en 1980, il y avait 160 000 nouveaux cas de cancer en France chaque année, avec une espérance de vie de quatre ans. Vingt ans plus tard, ce sont plus de 270 000 personnes qui sont confrontées chaque année à un diagnostic de cancer, avec une espérance de vie de plus du double. Aujourd'hui, deux millions de personnes ont été, à un moment ou un autre, cancéreuses. Et 800 000 vivent avec.

Jacques Chirac devrait insister sur trois points. D'abord, «humaniser la prise en charge», avec un accent mis en particulier sur les premières consultations où se délivre le diagnostic. Ensuite tenter de «mettre plus de cohérence dan