Beaune (Côte-d'Or) envoyée spéciale
«Le plan cancer ? On va voir, mais sur le fond il n'y a rien à redire. Faire plus de prévention, plus d'épidémiologie ; développer les réseaux, l'installation de matériel... C'est très bien. Mais comment les cancérologues vont-ils trouver le temps de faire tout cela, alors qu'ils sont de moins de moins nombreux ?» Président de la Société française de cancérologie privée, qui organisait ce week-end son XIIIe congrès à Beaune, Gérard Auclerc se dit inquiet sur l'avenir de la profession. Alors que le secteur privé, rappelle-t-il, assure 50 % de l'activité de cancérologie en France.
«Saucissonnage». «On est mal connu des tutelles parce qu'on ne fait pas partie de l'aristocratie hospitalière, sourit Gérard Parmentier, secrétaire de l'Union nationale hospitalière privée de cancérologie. C'est vrai qu'on est fort en prise en charge des patients, et plus faible en recherche, à cause des contraintes de temps et de productivité. On aimerait bien que les tutelles remettent un peu de cohérence dans le système.» En attendant cette hypothétique remise à plat, les cancérologues libéraux ont d'autres priorités. Leurs soucis ? Dans l'ensemble, ce sont les mêmes que ceux de leurs confrères du public : la désaffection de la filière par les jeunes et, au quotidien, le manque de personnel paramédical, le poids croissant de l'administratif, les délais de plus en plus long pour les rendez-vous... «Pour opérer une femme d'un cancer du sein, on m'annonce jusqu'à neu