Ce matin-là, l'opération de repérage des logements vacants a pour cible la rue des Filles-du-Calvaire dans le IIIe arrondissement de Paris. Des étudiants de l'Espi (Ecole supérieure des professions immobilières) ont rendez-vous au début de cette ruelle pour passer en revue, un à un, tous les immeubles : côté rue et côté cour, côté pair et côté impair.
Observation. Une convention a été passée entre leur établissement et la Siemp (1), société municipale chargée d'une mission de résorption de la vacance. Pour dénicher les appartements inoccupés, deux outils : l'observation fine et les informations recueillies dans le voisinage. «On regarde s'il y a des rideaux, si les vitres sont sales et vieilles, si les volets semblent fermés depuis longtemps», raconte un étudiant. Et surtout, ils interrogent les commerçants, les concierges ou les habitants qu'ils croisent dans les halls. «Pour chaque immeuble visité, ils remplissent une fiche signalétique. Les informations recueillies nous servent ensuite pour entrer en contact avec les syndics, puis les propriétaires», explique Frédéric Schwarz, un des responsables de la «mission logements vacants» à la Siemp.
Depuis fin février, plusieurs artères ont été auscultées dans un périmètre précis du IIIe arrondissement. Ce secteur, qui comprend plus d'une vingtaine de rues, fait un peu office de laboratoire dans la lutte contre les logements inoccupés.
Le quartier n'a pas été choisi au hasard. Selon l'Insee, il bat tous les records en nombre d'appar