Un garçon de 17 ans en garde à vue onze heures à Nogent-sur-Marne pour un coup de pied dans une poubelle ou une enquête à la hussarde du service des mineurs de Bondy sur la tentative de racket d'un enfant de 8 ans dans une école primaire. Dans son rapport remis hier au président de la République, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, créée en 2000, expose 40 enquêtes de ce type en 2002, avec ses avis aux ministères de l'Intérieur et de la Justice. Présidée par le haut magistrat Pierre Truche, la commission s'inquiète des «conditions d'exercice de la police en région parisienne la nuit», du «manque d'encadrement de jeunes policiers en Seine-Saint-Denis» et du traitement scandaleux de certains mineurs. Voici trois cas.
Mauvais coups sur mineurs à Asnières
Le 10 juillet 2001, vers 17 h 30, une patrouille contrôle à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) deux jeunes gens dans une voiture. Des fils électriques pendent sous le démarreur. Les deux ont moins de 18 ans, pas de papiers, et attendent le retour du conducteur. Les policiers les embarquent au commissariat d'Asnières pour «vérification d'identité» et tentent de les menotter à un banc. Les gamins se débattent. Les flics emploient la force et les placent en garde à vue pour «outrage et rébellion». Trois policiers cognent encore Y. dans le couloir, la tête contre un pilier, des coups à l'entre-jambe : il perd un testicule. A. est resté... vingt-deux heures en garde à vue !
Avis de la commission : dès lors qu'un garçon o