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Libération

Amant brûlé, mère accusée, père ressuscité

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Nouveau rebondissement dans l'affaire du vétérinaire lyonnais.
publié le 3 avril 2003 à 22h34

Lyon de notre correspondant

Qui a tenté de tuer le mari de Jamila Belkacem pour tenter de la disculper ? Le mystère s'épaissit autour de cette aide-soignante de 42 ans, mère de quatre enfants. En 2002, la cour d'assises de l'Ain l'avait condamnée à vingt ans de prison, pour le meurtre de son amant. En février 2003, la cour d'assises du Rhône s'apprêtait à la juger en appel. Mais l'audience tourne court. Le matin du premier jour, le président avait reçu une lettre du mari de Jamila. Il s'accusait du meurtre et annonçait son suicide (Libération du 28 février). A l'arrivée des gendarmes, l'homme est dans le coma. Il en est sorti au bout de quelques jours et livre un nouveau coup de théâtre. Il n'a jamais, dit-il, écrit au président. Ne s'accuse pas du meurtre. Et n'a jamais tenté de se suicider. Quelqu'un s'en est donc chargé à sa place. Le parquet de Villefranche a ouvert, mardi, une information judiciaire, pour tentative d'assassinat, faux et usage de faux. L'instruction va compléter un dossier déjà parsemé de lettres mystérieuses.

Corps calciné. L'histoire, pour la justice, commence le 26 février 1999. Ce jour-là, les pompiers de Bourg-en-Bresse découvrent le corps calciné d'un vétérinaire, Jacques Brunet, dans son appartement. Une certaine Myriam Maillard, «amie intime» de la victime, les a alertés. Elle raconte aux policiers que l'homme avait l'habitude de prendre des somnifères et de s'endormir avec une bougie pour éviter de se relever éteindre la lumière. La justice se con