Un «couac de communication». C'est ainsi que l'Education nationale explique le pataquès survenu avant-hier, jour de mobilisation dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Ces derniers doivent faire l'objet d'une réforme, qui sera annoncée par Luc Ferry le 9 avril en Conseil des ministres. Or le ministère indique lundi à midi que ladite réforme est repoussée sine die. Une dépêche AFP répercute l'information, qui se répand à la vitesse grand V dans les IUFM et parmi les organisations syndicales. A 19 heures, virage à 180° : la réforme est maintenue et sera bien présentée à la date fixée ; seule la conférence de presse prévue ce jour-là est annulée. Le chargé de communication de Luc Ferry endosse la responsabilité du «couac». Pourtant, dès 13 heures, Luc Ferry avait pris connaissance de la dépêche, mais il a néanmoins fallu six heures pour rectifier l'erreur. Délai ahurissant en communication ministérielle : quand une bourde est manifeste, quelques dizaines de minutes suffisent. A moins que le ministère ne sache toujours pas que faire des IUFM. Le représentant du ministre a ainsi indiqué le même jour aux recteurs, réunis à Paris, que certaines mesures, prévues pour la rentrée 2003, attendraient la rentrée 2004. Par ailleurs, Luc Ferry, qui a fait de la formation des enseignants une de ses «priorités», devrait se contenter d'annoncer des «grands axes» le 9 avril. Si tel était le cas, cela reviendrait à repousser la réforme aux calendes grecques. Et le «c