Entre les pics de pollution, quel air respirent les Franciliens ? Plus de 4,5 millions d'entre eux vivent dans des zones où, tout au long de l'année, le niveau moyen de pollution est, pour le dioxyde d'azote, supérieur aux 40 microgrammes (µg) par m3 recommandés par la réglementation comme «objectif de qualité». C'est l'un des résultats du projet européen Life-Resolution. Réalisé en Ile-de-France par Airparif et simultanément à Rome, Dublin et Madrid , il a consisté en des campagnes répétées de mesures de la pollution atmosphérique au cours des années 2000 et 2001 dans 120 communes de l'agglomération parisienne.
Cancérigène. Les mesures habituelles sont trop dispersées pour permettre de dresser une carte précise du «fond de pollution», indépendamment des poussées de fièvre dues aux situations météo exceptionnelles. D'où l'objectif de ce projet, qui a déployé des moyens sans précédent pour mesurer les concentrations en dioxyde d'azote et en benzène, indicateurs caractéristiques de la pollution chronique le benzène étant de surcroît cancérigène. Outre leur production directe par les émetteurs (voitures, deux-roues, bus, camions, avions, chauffage au fioul), ils participent à la pollution secondaire, comme celle de l'ozone, via les processus de photodissociation particulièrement efficaces lors des périodes ensoleillées et chaudes.
Les cartes de pollution chronique ont été élaborées à partir de 250 sites d'échantillonnage (tous les deux kilomètres) et de campagnes de mesure d