L'un des deux cas «probables» de pneumopathie atypique français est confirmé. C'est ce qu'ont annoncé vendredi les hôpitaux de Strasbourg où ce patient, médecin à Besançon, reste «dans un état stable». Il avait voyagé sur le même vol Hanoi-Paris que le cardiologue en réanimation à Tourcoing. Quant à ce dernier, il présente «une aggravation des images radiologiques et de la gazométrie sanguine (examen qui renseigne notamment sur l'oxygénation du sang, ndlr)», selon l'hôpital. Avec un pronostic «hautement réservé».
L'annonce vendredi d'un cas suspect en Bretagne porte à seize le nombre de personnes suivies en France. Et les autorités ont pu écarter environ 200 cas. Au prix d'un lourd dispositif dans les Samu et des hôpitaux de référence. Depuis sa création, le numéro vert (1) a reçu plus de 46 000 appels, et répond à deux tiers d'entre eux (contre un tiers précédemment). Mais beaucoup de voyageurs se présentent spontanément dans les services de maladies tropicales.
Certificat. La Pitié-Salpêtrière reçoit cinquante à cent appels par jour à ce sujet. Idem à Bichat, l'autre service de référence parisien, où «les secrétaires ne sont pas équipées pour répondre à toutes ces demandes, témoigne Jean-Louis Vildé, chef du service des maladies infectieuses. A la Pitié, les infirmières ont vu débarquer un stagiaire chinois fermement invité par ses hôtes à venir chercher «un certificat disant qu'il était en pleine forme». En cas de doute, des mesures drastiques sont enclenchées. Le seuil du