C'est une petite Asie française dans le XIIIe à Paris. Si beaucoup ont coupé les liens avec leurs familles restées en Asie du Sud-Est, le business va bon train avec la Chine ou Hongkong. Mais, depuis l'annonce de l'épidémie de pneumopathie, les voyages sont en panne. Dans une agence de voyages de l'avenue de Choisy, on admet qu'il y a «quand même» moins de départs vers l'Asie depuis l'annonce de l'épidémie. Une autre agence avoue que «les vols sont vides». Hier, un tiers des vols vers Hongkong était d'ailleurs annulé. Une vendeuse vietnamienne du centre commercial des Olympiades confirme : «Je ne partirai pas là-bas en ce moment, mes amis non plus, vous partiriez, vous ?»
Pour autant, pas de panique inconsidérée dans le quartier chinois. Même si, avenue de la Porte-de-Choisy, la pharmacie annonce par voie d'affichette qu'elle dispose encore de masques faciaux. «Nos clients sont surtout les hommes d'affaires qui voyagent. On ne peut pas réellement parler de psychose. Nous avons mis cette annonce parce qu'il nous reste encore une centaine de masques», explique la pharmacienne. Dans le centre commercial, la grande pharmacie ne désemplit pas. Là aussi, bien en évidence, les boîtes de masques. «Oui, la population est inquiète. Ici, on regarde beaucoup les chaînes câblées et, à force d'y voir des foules masquées à Hongkong, on achète en prévision de visiteurs venant d'Asie. Mais personne ne se balade masqué dans le quartier», précise le pharmacien.
Néanmoins, une commerçante des Oly