Le gouvernement, chantre de l'intégration ? Hier, s'est tenu le premier comité interministériel sur le sujet depuis plus de dix ans. Devant les journalistes, Jean-Pierre Raffarin a pris soin de placer à sa droite Tokia Saïfi, dont la nomination au poste de secrétaire d'état au Développement durable avait été vendue comme un symbole de l'intégration. «Nous ne voulons pas que par les échecs de l'intégration, on développe un communautarisme qui entraîne un certain nombre de dérives pouvant conduire à des caricatures de religion, à un repli sur soi ou à un cloisonnement de la société française» a affirmé le Premier ministre. Voilà pour le cadre général. Pour le reste, François Fillon, ministre des Affaires sociales s'est chargé de détailler le plan de «relance» et de «refondation» de cette politique.
Au coeur du dispositif : «le contrat d'accueil et d'intégration», une fiche à l'effigie de Marianne, qui sera proposé aux nouveaux arrivants légaux en France (100 000 personnes en moyenne par an). Dans ce contrat, d'une durée d'un an et susceptible d'être renouvelé une fois, la France s'engage à fournir «des prestations d'accueil de qualité». L'immigré devra de son côté s'engager à «respecter les valeurs fondamentales de la République». Il devra suivre le cas échéant un apprentissage du français (de 200 à 500 heures). D'éventuelles sanctions pourront être incorporées à ce contrat, mais pas avant un premier bilan, l'an prochain.
Pour encourager «l'ascenseur social» et «dynamiser l'accè