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Libération
Droit de réponse

Droit de réponse de Me Francis Caballero.

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publié le 12 avril 2003 à 22h48

Dans un article de Matthieu Ecoiffier («envoyé spécial à Châlette-sur-Loing» !), «L'abus de lutte antitabac nuit à Lucette Gourlain», Libération me présente comme un avocat «féroce» et cynique dont les «agissements» à l'égard de sa cliente (refus de restitution «des images de son mari agonisant», déclaration la traitant de «grosse conne avec son poivrot de mari»...), ont provoqué «la démission du secrétaire général du CNCT». Il y a de quoi rire. Même si l'histoire est triste.

En 1996, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) m'a demandé d'assurer la défense des familles Berger et Gourlain contre la Seita. Premières actions en France de fumeurs victimes du cancer contre l'industrie du tabac. Des actions que l'on pouvait prévoir difficiles, longues et coûteuses. D'où des conventions mettant à la charge du CNCT tous les frais des procès, y compris mes honoraires.

Malheureusement, en juil let 1998, à la suite de la réduction des subventions du mi nistère de la Santé par M. Kouchner, le CNCT s'est retrouvé en cessation de paiements. Puis en redressement judiciaire sous la direction d'un administrateur, Me Peluchonneau, qui a résilié, malgré mes protestations, les conventions avec les deux familles. Les procès en cours n'étaient donc plus financés.

Or le procès Gourlain se trouvait dans une phase décisive. Pas question d'abandonner un combat de santé publique majeur et une famille indigente. J'ai donc continué bénévolement en envoyant des notes d'honoraires «fictives» pour un tr